![L’association « Osez le féminisme » perd son procès contre le Concours Miss France](https://icibillet.com/public/uploads/l-association--osez-le-feminisme-perd-son-proces-contre-le-concours-miss-france_image_1.jpg)
L’association « Osez le féminisme » a été déboutée par la
justice française après un recours déposé, en octobre 2021, contre les sociétés
Miss France et Endemol production
pour non-respect du droit du travail et discrimination au regard des critères
de sélection stricts imposés aux concurrentes à la couronne. Vendredi 6
janvier, à l’issue de deux audiences au conseil de prud’hommes de Bobigny, le verdict est tombé comme un
couperet. « Le Conseil des Prud’hommes se déclare compétent (ce qui signifie
qu’il reconnaît l’existence d’un travail et d’un processus de recrutement),
mais rejette le reste des demandes », a affirmé l’avocate de l’association et
des trois anciennes candidates, Violaine
de Filippis-Abat dans un
communiqué. Les motifs de la décision n’ont pour l’heure pas été communiqués. «
On attend de les connaître pour étudier les possibilités d’appel », a-t-elle
ajouté selon des propos rapportés par Libération.
« Une des victoires, au-delà des
démarches judiciaires, est qu’on a lancé un débat, on a pu parler au grand
public sur ce que ce symbolise le concours Miss France et poser enfin la
question est-ce que c’est toujours pertinent en 2023 d’avoir un concours sexiste,
déshumanisant ? C’est une avancée d’avoir pu remettre en question ce concours
», s’est contenté la porte-parole d’Osez le Féminisme. L’association et les
trois demanderesses sont également condamnées à payer la somme de 1 000 euros
aux deux sociétés « au titre des frais exposés ». L’association contestait en
outre la nature du lien juridique entre les organisateurs et les candidates:
depuis l’an dernier, celles-ci signent un contrat de travail avec la production
du spectacle, en tant que « mannequins ». Les militantes estiment que ce
contrat devrait commencer non pas trois jours avant l’élection, mais dès les
sélections régionales.
De son côté, les organisateurs du concours de beauté
s’est réjoui du dénouement heureux de cette affaire. « La Société Miss France
et Endemol Production sont heureuses que leurs arguments aient été entendus par
le Conseil des Prud’hommes.
L’action intentée par l’association Osez le Féminisme a été déboutée et jugée
non recevable. Miss France poursuit son engagement et reste attachée à la mise
en avant de toutes les femmes », a-t-elle indiqué.
Rappelons que les nouveaux critères de participation,
le règlement national stipule depuis la dernière élection remportée par Miss
Guadeloupe Indira Ampiot, que les femmes de plus de 18
ans, sans limite maximum (contre 24 ans auparavant), peuvent concourir, y
compris celles mariées et /ou ayant des enfants, jusqu’ici priées de rester au
foyer. Les femmes trans peuvent aussi désormais se présenter à condition de
présenter un « état civil féminin », avait précisé Alexia Laroche-Joubert. Les tatouages visibles sont
aussi désormais tolérés. La nouvelle patronne de la société Miss France a ainsi
décidé d’en bousculer les règles en ouvrant le concours aux mamans et aux
personnes de sexe féminin à l’état civil. Opérant cette révolution dans le
petit monde des concours de beauté, elle veut donner plus de modernité.
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