Désormais, la France
compte 48 biens culturels et naturels inscrits sur la liste du patrimoine
mondial de l'Unesco. Depuis mardi,
la ville de Nice est inscrite au
patrimoine mondial de l'Unesco. Nice
a été classée, mardi 27 juillet, au titre de « ville de la villégiature d'hiver
de Riviera » pour son patrimoine architectural, paysager et urbanistique
façonné par 200 ans d'histoire cosmopolite à partir de la fin du XVIIIe siècle.
Une décision saluée au plus haut niveau par Roselyne Bachelot,
ministre de la Culture. « Cette inscription consacre Nice comme archétype
de la villégiature d’hiver de riviera avec son site exceptionnel, entre mer et
montagne, et les diverses influences qui ont façonné son patrimoine »,
a-t-elle salué sur Twitter.
Ensuite, l’honneur est revenu à Christian Estrosi, maire
de la ville. « Alors, tout ce qui me vient à l’esprit, dans l’instant, ce
sont des sentiments d’une force inégalée : la gratitude, la dignité, la fierté,
l’honneur, l’émotion, c’est tout cela qui se mélange dans mon cœur et mon
esprit. La gratitude, c’est celle que j’adresse à tous ceux qui ont permis à
cet événement : merci au Comité du patrimoine mondial, à son Président S.E.
Monsieur Tian Xuejun, et aux représentants des 21 états membres de cette
instance. Ma reconnaissance va aussi à l’UNESCO
dans son ensemble et à sa Directrice générale, Madame Audrey Azoulay. L'histoire
de Nice, à la fois enracinée et ouverte, méditerranéenne et alpine, européenne
et cosmopolite, a produit une architecture et un paysage uniques, un modèle
pour un grand nombre d'autres villes du monde », s'est aussitôt exprimé le
maire de la ville, Christian Estrosi avant d’ajouter que ce choix est le
résultat d’un travail de longue haleine : « Depuis 2008, nous avons
travaillé inlassablement pour rendre vie à tout ce que nous avions oublié: la
beauté de nos façades, de nos immeubles, de nos lieux de culte si divers, de
nos jardins, de nos paysages, de nos espaces publics. Nous avons abattu les
verrues urbaines qui détruisaient cette harmonie. Nous avons pacifié les déplacements,
retrouvé la lumière et les couleurs de nos façades, replanté les végétaux
emblématiques, revivifié et édicté des règles d’urbanisme conformes à la
tradition héritée du patrimoine turinois, en un mot, rendu à Nice son visage de
beauté et de joie ». De son côté, le conseiller départemental des Alpes Maritimes, Eric Ciotti parle d'un « symbole
important pour tous les Niçois et
une reconnaissance de notre histoire et de son empreinte ».
Rappelons que jusqu'à l'aube du XIXe siècle, Nice
était une vieille bourgade du royaume de Piémont-Sardaigne, encadrée par une colline au
château détruit et la rivière du Paillon. Les récits
de voyages de l'écrivain écossais Tobias
Smollett, publié vers 1766, vont
ensuite la mettre à la mode, et notamment captiver le public anglais. Une ville
nouvelle s'est alors développée pour devenir une véritable « capitale
d'hiver » pour riches oisifs, rentiers et aristocrates, avant 1850, où
l'on aménage parcs et promenades pour profiter du plein air. Des espèces
exotiques, comme les palmiers ou les orangers, vont peupler les terrains pelés.
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