Les lieux festifs, clubs et boîtes de nuit toujours fermés

Ils ne sont pas concernés par la deuxième phase du plan de déconfinement. Eux, ce sont les lieux festifs, clubs et boîtes e nuit. En effet, lors de sa présentation de la phase 2 du plan de déconfinement, le Premier ministre Edouard Philippe a indiqué que les lieux festifs, clubs et boîtes de nuit n’étaient pas concernées par les mesures de réouverture. Le Gouvernement est resté insensible au cri de cœur des professionnels de ce secteur. 

Pour rappel, la Chambre syndicale des lieux musicaux, festifs et nocturnes ( CSLMF), avait publié un appel réunissant plus de 200 de ces lieux en France, parmi lesquels le Badaboum, le Cabaret Sauvage, le Glaz’art, La Bellevilloise, la Machine du Moulin Rouge, La Station-Gare des Mines, le Bus Palladium, le Sunset Sunside, Les Etoiles, le Divan du Monde, le New Morning, Le Pachamama, le Trabendo, le Yoyo, le Point Ephémère, le Rex Club ou encore le Wanderlust et le Rosa Bonheur afin que le gouvernement se penche sur leur situation. « Si le gouvernement a bien entrepris de lancer des discussions avec les acteurs de la restauration, du tourisme, de l’événementiel et de la culture, avec comme projet des entretiens organisés avec les professionnels dès la semaine prochaine… Qu’en est-il des clubs, des discothèques et lieux festifs ? Ils demeurent les grands oubliés de ces concertations. On devine seulement qu’ils seront les derniers à rouvrir, mais quid de leur survie, en l’absence de feuille de route, pour leur réouverture à l’horizon si lointain ? La perte de chiffre d’affaires dans le secteur est abyssale, ce à quoi s’ajoutent des coûts fixes incompressibles. Sans oublier les incertitudes quant à la pérennité des mesures de soutien proposées par le gouvernement » confiait la CSLMF au début de son communiqué. 

Elle rappelle que le manque de dialogue avec le gouvernement n’a fait qu’accroître « une menace existentielle et une fragilité certaine ». La CSLMF n’oublie pas également que leur secteur avait payé une lourde tribu au lendemain des attentats de 2015. Pour une meilleure de leur préoccupation, la Chambre syndicale souhaite une synergie d’action avec les ministères de la culture et de l’économie des finances en vue d’un redémarrage de leurs activités. « Nous voulons la réalisation d’un diagnostic en lien avec le Ministère de la Culture et de l’Économie, sur l’état financier des établissements. Il faudra ensuite co-construire un schéma de reprise d’activité avec engagement sur une date possible de réouverture conditionnée par la situation sanitaire générale. L’État devra aussi assurer la pérennité du secteur à travers un fonds de soutien consacré », a-t-elle souhaité. La CSLMF a souligné notamment que cette situation a plongé les Disc-Jockey’s dans la précarité. C’est pourquoi depuis le 30 avril 2020, une opération de solidarité baptisée « FG For DJs » a été initiée en leur faveur. L’objectif est de recueillir des fonds. Une chose est sûre, les promoteurs des lieux festifs, clubs et boîtes de nuit se sentent oublier après les annonces d’Emmanuel Macron le 6 mai 2020 du plan d'aide pour soutenir le monde de la culture. Lesquelles mesures étaient réservées exclusivement aux secteurs du cinéma, du théâtre, de l'art, et de la musique.