Pour éviter un procès, Elon Musk veut acheter Twitter à 44 milliards de dollars

Selon New York Post, Elon Musk a proposé de conclure un accord initial pour acheter Twitter pour la modique somme de 44 milliards de dollars, une tentative pour éviter un procès sur l'accord très contesté prévu pour plus tard ce mois-ci. Le PDG milliardaire de Tesla est en pourparlers pour un règlement pour acquérir le réseau social pour 54,20 $ par action, le même prix qu'il avait accepté plus tôt cette année avant de dire qu'il se retirait de l'accord, selon des sources proches des pourparlers, citées par New York Post. « Nous avons reçu la lettre. (...) L'intention de l'entreprise est de conclure cette transaction » au prix défini en avril, ont indiqué les propriétaires de Twitter.

Après cette annonce, les actions Twitter ont grimpé de plus de 13 % à 48,13 $ immédiatement. A en croire Bloomberg, Musk a envoyé une lettre à Twitter avec l'offre. Les analystes qui couvrent Twitter disent que 54,20 $ est un prix astronomique à payer pour le site de médias sociaux en proie aux scandales. Sans l'implication de Musk, Twitter se négocierait dans la fourchette de 20 dollars, selon les analystes.  Twitter a poursuivi Musk pour son refus de conclure l'accord lors d'un procès qui devait s'ouvrir le 17 octobre. Musk devait être déposé par les avocats de Twitter jeudi et vendredi de cette semaine, ce qui laisse penser que l'accord de dernière minute a été fait en partie pour éviter la déposition. Le PDG de Twitter, Parag Agrawal, a été destitué lundi, selon une source proche de la situation. « C'est un signe clair que Musk reconnaît que ses chances de gagner contre le conseil d'administration devant la cour du Delaware sont très faibles et que le rachat à 44 milliards allait devoir avoir lieu d'une façon ou d'une autre », a réagi l'analyste Dan Ives de Wedbush Securities, cité par l’AFP.

Face à la plainte de Twitter, la présidente du tribunal spécialisé du Delaware devant traiter le dossier a accordé à l'entreprise un procès rapide, alors qu'Elon Musk voulait attendre l'année prochaine et demandait des quantités astronomiques de données. « Twitter va vouloir un contrat blindé cette fois-ci, qui dira, en substance, 'donne-nous l'argent et on peut conclure'. Ils vont vouloir que Musk avance une bonne partie de la somme totale », a commenté Adam Badawi, professeur en droit des affaires à l'université de Berkeley. Le multimilliardaire n'a pas dit pourquoi il avait changé d'avis. Mais l'idée à nouveau d'actualité que le patron de Tesla et SpaceX devienne propriétaire de Twitter « va causer une tempête d'inquiétudes et de questions de la part des utilisateurs et des politiques », a ajouté l'analyste. L'accord d'avril avait en effet été accueilli avec beaucoup d'émotions, des angoisses de la gauche à la joie de la droite à l'idée qu'Elon Musk assouplisse le règlement et la modération des contenus.